Humeurs

Dans le cadre du programme « Un artiste, un monument » initié par le Centre des monuments nationaux, l’artiste Fabrice Hyber investit le miroir d’eau de la villa Cavrois de ses hommes et femmes verts de Bessines. L’artiste présente plusieurs œuvres et un potager de 500 m² sera créé au fond du parc.

Après avoir installé ses hommes verts dans le bassin du Domaine national du Palais Royal pour les trente ans de l’Homme de Bessines, Fabrice Hyber expose ses créations à la villa Cavrois. 35 hommes et femmes de Bessines occupent ainsi l’ensemble de l’espace du miroir d’eau. Ses POF (Prototype d’Objets en Fonctionnement) occupent quant à eux l’ensemble des salles de la villa. L’artiste imagine en parallèle un potager de 500 m² sur la parcelle en friche au fond du parc. 

Présent depuis plus d’une vingtaine d’années sur la scène artistique internationale, Fabrice Hyber procède par accumulations, proliférations, hybridations et opère de constants glissements entre les domaines du dessin, de la peinture, de la sculpture, de l’installation, de la vidéo mais aussi de l’entreprise et du commerce.

Né à Luçon en 1961, Fabrice Hyber suit une formation scientifique avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de Nantes. Artiste quantique, il questionne les notions d’hybridations par une approche pluridisciplinaire. Reconnu comme l’un des artistes contemporains les plus inventifs de sa génération, il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 2018.
 

Que ce soit L’Hybermarché au Musée d’Art Moderne de Paris en 1995 ou Eau d’or, Eau dort, ODOR qui lui valut le Lion d’Or à la Biennale de Venise en 1997, ses œuvres investissent sans relâche de nouvelles dimensions.
 

Sa recherche du détournement l’amène à concevoir les célèbres POF, objets du quotidien, qu’il réinvente de façon ludique et dont l’intégralité est exposée pour la 1ère fois en 2012, au MAC/VAL.

En constante exploration du vivant, Fabrice Hyber adopte le vert, comme emblème de sa recherche artistique. Ses nombreuses installations telles que L’Homme de Bessines au jardin du Palais Royal, en 2022 ou Ted Hyber en face de la gare d’Osaka au Japon attestent d’une vision universelle. Sa forêt idéale prend corps dans la vallée vendéenne de son enfance où des milliers d’arbres ont été semés ; une initiative pour laquelle il fut nommé ambassadeur du fonds ONF-Agir pour la forêt. Créateur de métamorphoses poétiques, l’artiste cultive résolument l’art des interactions et entrouvre un nouveau champ des possibles.